Il est crucial de comprendre que les personnes victimes de violences conjugales et intrafamiliales sont souvent dans une situation de grande vulnérabilité, ce qui peut affecter leur comportement, leur capacité à interagir et leur adaptation au cadre d'accueil.
Impact des violences sur l'abrité(e)
Les violences conjugales et intrafamiliales ont des répercussions profondes sur la santé physique et mentale des victimes. Elles peuvent entraîner :
- Une perte de confiance en soi : Les personnes victimes peuvent se sentir dévalorisées, coupables, et avoir des difficultés à prendre des initiatives, même dans un cadre sécurisant.
- Un état de stress post-traumatique (PTSD) : Il n'est pas rare que les victimes présentent des symptômes tels que des flashbacks, des cauchemars, une hypervigilance ou des réactions émotionnelles intenses et imprévisibles.
- Un isolement social : Souvent coupées de leur entourage par l’agresseur, les victimes peuvent avoir des difficultés à renouer des relations sociales et à s'ouvrir aux autres.
- Une méfiance accrue : Après avoir été trahies ou manipulées par une personne proche, les victimes peuvent avoir du mal à faire confiance, même à ceux qui leur offrent de l’aide.
Ces conséquences peuvent influencer la manière dont l’abrité(e) interagit avec vous en tant qu’abritant(e). Il est important de garder en tête que certains comportements peuvent être le reflet de traumatismes subis et non un manque de respect ou de reconnaissance.
Pour en savoir davantage sur l’impact des violences sur l’abrité(e), vous pouvez visionner la vidéo de Stéphane Punel, formatrice spécialiste des violences conjugales, sexuelles et sexistes.
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Comprendre et respecter les limites de l'abrité(e)
En raison des traumatismes subis, l’abrité(e) peut avoir besoin de temps et d’espace pour se réadapter à une vie quotidienne normale. Voici quelques points à garder à l'esprit pour faciliter cette transition :
- Patience et tolérance : L’abrité(e) peut avoir des réactions inattendues, être parfois distante ou au contraire en demande excessive d’attention. Ces comportements sont souvent le reflet des traumatismes vécus.
- Respect du besoin d'intimité : Après avoir vécu dans un environnement contrôlé et potentiellement hostile, l’abrité(e) peut ressentir le besoin d’être seule ou d’avoir des moments de solitude. Il est important de respecter ces besoins sans les prendre personnellement.
- Encouragement, mais pas de pression : Encouragez l’abrité(e) à participer à la vie de la maison, mais ne la forcez pas. Il est crucial de respecter son rythme de réadaptation, même si cela signifie qu’elle reste en retrait.
Réception de la parole
En tant qu’abritant(e), il est possible que l’abrité(e) se confie à vous sur les violences qu’elle a subies. Ces moments de confidence sont souvent difficiles, tant pour la personne qui parle que pour celle qui reçoit cette parole. Voici quelques conseils pour vous aider à réagir de manière appropriée et bienveillante.