<aside> ✅ À faire :
<aside> ❌ À ne pas faire :
Tout d’abord, il est important de prendre du recul sur son propre vécu et sa sensibilité. En effet, les histoires vécues par les victimes seront difficiles à entendre et tu dois les appréhender de façon neutre. Il faut réussir à trouver un équilibre entre l’empathie dont tu vas faire preuve tout en évitant de laisser tes émotions prendre le dessus.
Concrètement, tu ne dois jamais évoquer ton expérience ou donner des détails de ta vie. Tu es compréhensif(ve) et attentif(ve) mais ne crées pas de liens trop personnels avec la personne. De plus, tu seras plus sécurisant pour la victime en ayant un comportement pragmatique plutôt que si tu es dans la pure empathie.
Par ailleurs, tu seras une des premières personnes à tendre la main et à apporter de l'attention à la victime. Elle va donc s'accrocher à vous et peut même ressentir une dépendance affective à ton égard. C'est la raison pour laquelle nous travaillons en binôme avec les victimes pour que les interlocuteurs changent.
Si tu sens que la situation que tu suis te touche beaucoup (tu as du mal à dormir et/ou tu y penses constamment), n’hésite pas à en informer le/la coordinateur(rice) du pôle sans culpabiliser. Tu peux passer le relais si besoin ou échanger sur la situation avec ton binôme et ton/ta coordinateur(rice) qui pourront t’aider à prendre de la distance.
Ton rôle est de soutenir et de rappeler la loi et les faits en condamnant les actes. Tu peux expliquer le phénomène d'emprise, cela permettra aux victimes de s'identifier à un schéma et de rationaliser leurs émotions. Cela diminue également leur culpabilité et évite les retours vers l'agresseur.
Il faut savoir que la majorité des victimes seront encore sous l'emprise de leur agresseur. Elles peuvent exprimer des sentiments extrêmement forts à son égard et peuvent également souhaiter lui venir en aide pour qu'il se soigne.
Il faut rappeler que c'est tout à leur honneur, que nous entendons leurs émotions, mais que malheureusement la situation ne changera pas. En effet, il faut leur expliquer que la dynamique du couple est inscrite dans des violences et que ces habitudes resteront.